La tendance depuis déjà un bon nombre d'années est de tout traiter via le World Wide Web. Mais depuis les restrictions en tout genre concernant les réunions, rencontres entre personnes mise en oeuvre au prétexte d'une épidémie dont on nous rebat les oreilles depuis un an, vous aurez remarqué que, quel que doit le problème, la question, le sujet, une solution unique est proposée.
On met en place un numéro d'appel (gratuit ou surtaxé suivant les cas) et une « plateforme » (terme sans réel sens pour un site Internet plus ou moins interactif) destinée à recueillir les avis, informations, témoignages, dénonciations, non pas des citoyens mais des internautes.
Cela ressemble presque à un de ces aphorisme marine bien connus : mouillé c'est lavé, sec c'est propre, ou peinture sur merde égal propreté... donc Un numéro d'appel et une plateforme et plus de problème.
Mais toute dimension humoristique a disparu.
Tous les matins je traverse un petit village à mi-chemin entre mon domicile et mon lieu de travail. Un peu après l'église il y a un virage et un croisement. Des lignes blanches pointillées divisent la chaussée. Il y en a exactement dix-huit.
Puis un peu après, à droite, il y a une haie de vingt-deux petits frènes. Je le sais car je les compte tous les matins, ce qui est rendu possible par la limitation à trente kilomètres heure sur cette zone.
Si comme moi vous savez que pour aller à l'étage il y a dix-sept marches, que le planché du salon comporte quarante-sept rangs de lates (c'est approximatif car faut-il compter comme une latte entière celle qui est taillée en biseau à cause de l'angle obtu d'un des murs ?), vous êtes des obsessionnels. Tout comme si, presque inconsciemment, vous ne posez jamais le pied sur les carreaux rouges de la cuisine (il ne faut marcher que sur les jaunes, c'est évident).
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Mon premier ordinateur (enfin une machine que je pouvais avoir à la maison, pas celui de l'université) au milieu des années 80 tournait sous CPM et avait 256 ko de mémoire (ce n'est pas une faute de frappe, c'est bien de kilo-octets dont je parle). Il commençait à y avoir des machines un peu plus musclées à la portée des utilisateurs plus fortunés, mais avec cette machine j'arrivais à faire des programmes fonctionnels, à utliser une base de données DB2 etc.
J'avais économisé pour pouvoir, folie, monter la mémoire à 512 ko. Le système était sur une disquette, les données écrites sur une autre. Aucun disque dans la machine. Un bon gros programme en basic, langage gourmand en espace de stockage et en mémoire, pouvait atteindre quelques dizaines de ko.
Autour de 1985 ou 1986 j'avais lu dans une revue informatique qu'au Royaume-Uni était proposé à la vente un dique dur externe qui avait une capacité de 40 Mo, et la revue et tout le monde intéressé par l'informatique se demandait ce que l'on pourrait bien faire d'une telle capacité de stockage, qu'il faudrait plusieurs vies à un particulier pour le remplir...
Le marketing et la société de consommation ont eu vite fait de trouver une réponse à cette question.
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Il y a une semaine, un jeune homme (entre vingt et trente, sans doute plus près de vingt) s'approche de notre petit groupe et nous demande, sa plaque vitrifiée appelée téléphone intelligent à la main, si nous avons du réseau. Dans notre groupe un jeune couple du même âge que lui, une femme d'une cinquantaine d'années et moi. Pour ma part je ne peux lui répondre ne possédant pas le type d'appareil dont le disfonctionnement le met en émois.
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