La tendance depuis déjà un bon nombre d'années est de tout traiter via le World Wide Web. Mais depuis les restrictions en tout genre concernant les réunions, rencontres entre personnes mise en oeuvre au prétexte d'une épidémie dont on nous rebat les oreilles depuis un an, vous aurez remarqué que, quel que doit le problème, la question, le sujet, une solution unique est proposée.
On met en place un numéro d'appel (gratuit ou surtaxé suivant les cas) et une « plateforme » (terme sans réel sens pour un site Internet plus ou moins interactif) destinée à recueillir les avis, informations, témoignages, dénonciations, non pas des citoyens mais des internautes.
Cela ressemble presque à un de ces aphorisme marine bien connus : mouillé c'est lavé, sec c'est propre, ou peinture sur merde égal propreté... donc Un numéro d'appel et une plateforme et plus de problème.
Mais toute dimension humoristique a disparu.
Mon premier ordinateur (enfin une machine que je pouvais avoir à la maison, pas celui de l'université) au milieu des années 80 tournait sous CPM et avait 256 ko de mémoire (ce n'est pas une faute de frappe, c'est bien de kilo-octets dont je parle). Il commençait à y avoir des machines un peu plus musclées à la portée des utilisateurs plus fortunés, mais avec cette machine j'arrivais à faire des programmes fonctionnels, à utliser une base de données DB2 etc.
J'avais économisé pour pouvoir, folie, monter la mémoire à 512 ko. Le système était sur une disquette, les données écrites sur une autre. Aucun disque dans la machine. Un bon gros programme en basic, langage gourmand en espace de stockage et en mémoire, pouvait atteindre quelques dizaines de ko.
Autour de 1985 ou 1986 j'avais lu dans une revue informatique qu'au Royaume-Uni était proposé à la vente un dique dur externe qui avait une capacité de 40 Mo, et la revue et tout le monde intéressé par l'informatique se demandait ce que l'on pourrait bien faire d'une telle capacité de stockage, qu'il faudrait plusieurs vies à un particulier pour le remplir...
Le marketing et la société de consommation ont eu vite fait de trouver une réponse à cette question.
Lire la suite de Tout est relatif, mais quand même...
Il y a une semaine, un jeune homme (entre vingt et trente, sans doute plus près de vingt) s'approche de notre petit groupe et nous demande, sa plaque vitrifiée appelée téléphone intelligent à la main, si nous avons du réseau. Dans notre groupe un jeune couple du même âge que lui, une femme d'une cinquantaine d'années et moi. Pour ma part je ne peux lui répondre ne possédant pas le type d'appareil dont le disfonctionnement le met en émois.
Lire la suite de Peur d'être coupé du monde