« Un oisillon se trouve, tombé du nid, sur un chemin creux. Ce printemps est un peu frais et pluvieux et le petit animal grelotte de froid et de peur. Arrive une belle vache normande qui le voit si malheureux et lâche sur lui une énorme bouse fumante. L'oisillon s'ébroue un peu, mais il se retrouve bien au chaud et reprend vie. Il piaille sa joie à perdre haleine.
Un renard passe par là et est attiré par les cris. Il voit l'oiseau se réjouissant dans sa bouse. D'un air un peu dégoûté et d'une patte habile il parvient à extirper l'oisillon des excréments bovins. Il trempe l'oisillon dans un flaque, le frotte jusqu'à ce que toute souillure ait disparu de son plumage. Puis il le bouffe. »
Moralité : ce n'est pas forcément celui qui te met dans la merde qui te veut du mal, ni celui qui t'en sort qui te veut du bien.
Dans le précédent billet je défonçais violemment une porte ouverte en constatant que beaucoup de mes contemporains exerçaient des métiers de merde à l'utilité douteuse. Vient le moment où il convient de passer en revue les diverses activités professionnelles que la vie m'a amené à exercer. Quelle part de « bullshit » dans tous ces jobs ?
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Mon premier ordinateur (enfin une machine que je pouvais avoir à la maison, pas celui de l'université) au milieu des années 80 tournait sous CPM et avait 256 ko de mémoire (ce n'est pas une faute de frappe, c'est bien de kilo-octets dont je parle). Il commençait à y avoir des machines un peu plus musclées à la portée des utilisateurs plus fortunés, mais avec cette machine j'arrivais à faire des programmes fonctionnels, à utliser une base de données DB2 etc.
J'avais économisé pour pouvoir, folie, monter la mémoire à 512 ko. Le système était sur une disquette, les données écrites sur une autre. Aucun disque dans la machine. Un bon gros programme en basic, langage gourmand en espace de stockage et en mémoire, pouvait atteindre quelques dizaines de ko.
Autour de 1985 ou 1986 j'avais lu dans une revue informatique qu'au Royaume-Uni était proposé à la vente un dique dur externe qui avait une capacité de 40 Mo, et la revue et tout le monde intéressé par l'informatique se demandait ce que l'on pourrait bien faire d'une telle capacité de stockage, qu'il faudrait plusieurs vies à un particulier pour le remplir...
Le marketing et la société de consommation ont eu vite fait de trouver une réponse à cette question.
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Je ne suis hélas pas le créateur de ce concept dont la paternité revient à un petit arabe à fortes cuisses (merci Rachid) à la pensée fertile. Comme beaucoup d'idées géniales, elle est toute simple.
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